Face à une personne qui fait un malaise, je serais probablement déstabilisé et inquiet. Pourtant, mes actions dans les premières minutes pourraient s’avérer déterminantes. Sans être secouriste professionnel, je pourrais apporter une aide précieuse en connaissant quelques gestes simples et en adoptant les bons réflexes.
Attention : Je tiens à préciser que je ne suis pas secouriste professionnel. Cet article est uniquement à titre de sensibilisation et ne remplace en aucun cas une formation aux premiers secours. Pour des conseils engageant une responsabilité, il serait préférable de se tourner vers un professionnel du secourisme.
Reconnaître un malaise : les signes que je pourrais observer
Avant d’intervenir, je devrais d’abord être capable de reconnaître les signes d’un malaise. Un malaise peut se manifester de différentes façons, et les symptômes varient selon sa nature et sa gravité.
Il est possible d’observer chez la personne :
- Une pâleur soudaine
- Des sueurs froides
- Une respiration difficile ou irrégulière
- Des vertiges ou une sensation d’étourdissement
- Une confusion mentale
- Des tremblements
- Une perte d’équilibre
- Une faiblesse générale
- Dans les cas les plus graves, une perte de conscience
Si je remarquais plusieurs de ces signes, je comprendrais qu’il s’agirait probablement d’un malaise nécessitant mon assistance et l’intervention rapide des secours.
Les premières actions que je pourrais entreprendre
Évaluer la situation et assurer la sécurité
Avant toute chose, j’évaluerais rapidement la situation. Je m’assurerais que ni la personne ni moi-même ne sommes en danger. Si nous nous trouvions sur la chaussée ou dans un lieu à risque, je tenterais de sécuriser l’environnement ou de déplacer délicatement la personne vers un endroit sûr, si son état le permettait.
Établir le contact avec la personne
Je m’approcherais calmement de la personne et me présenterais. Je lui parlerais doucement mais clairement : « Bonjour, je m’appelle [prénom]. Je vois que vous ne vous sentez pas bien, puis-je vous aider ? »
Cette approche me permettrait d’évaluer son niveau de conscience et de la rassurer. Je lui poserais des questions simples : « Comment vous appelez-vous ? Savez-vous où vous êtes ? Que s’est-il passé ? »
Positionner la personne confortablement
Si la personne est consciente mais se sent faible, ne présente pas de lésions, je l’aiderais à s’asseoir ou à s’allonger dans une position confortable. Si elle était assise, je lui conseillerais de pencher sa tête en avant, entre ses genoux, ce qui favoriserait l’irrigation sanguine du cerveau.
Dans le cas d’un malaise avec sensation d’étouffement, je l’aiderais à se mettre en position semi-assise pour faciliter sa respiration.
Mais avant tout cela, je ferai attention que le fait de déplacer la personne ne cause pas plus de dégâts (fracture, trauma, lésions …).
Desserrer les vêtements
Pour faciliter la respiration et la circulation sanguine, je penserais à desserrer les vêtements de la personne, particulièrement au niveau du cou, de la poitrine et de la taille : col, cravate, ceinture, premiers boutons de chemise, etc.
Rassurer et maintenir le dialogue
Je resterais calme et rassurant. Mon attitude sereine contribuerait à apaiser l’anxiété de la personne, qui pourrait être effrayée par ce qui lui arrive. Je maintiendrais le dialogue pour la garder consciente et évaluer l’évolution de son état.
Cas particuliers de malaises que je pourrais rencontrer
Si je suspectais un malaise cardiaque
Je serais particulièrement vigilant si la personne se plaignait d’une douleur thoracique, d’une sensation d’oppression, de douleurs irradiant dans le bras gauche, la mâchoire ou le dos, accompagnées de sueurs froides et de difficultés respiratoires. Ces symptômes pourraient évoquer un problème cardiaque.
Dans ce cas, j’appellerais immédiatement les secours en précisant ces symptômes. En attendant leur arrivée, j’installerais la personne en position semi-assise, je la rassurerais et je surveillerais constamment son état.
Je pourrais aussi utiliser un défibrilateur pour relancer le coeur si j’en avais un à ma disposition.
Face à un malaise avec perte de conscience
Si la personne perdait connaissance sous mes yeux ou si je la trouvais inconsciente, je vérifierais immédiatement sa respiration après avoir libéré ses voies aériennes (en basculant prudemment sa tête en arrière).
Si elle respirait, je la placerais en position latérale de sécurité (PLS) :
- Je me positionnerais à genoux à côté de la personne allongée sur le dos
- Je placerais le bras le plus proche de moi à angle droit, paume vers le haut
- Je ramènerais son autre bras sur sa poitrine
- Je plierais sa jambe la plus éloignée de moi
- En la tenant par l’épaule et la hanche, je la tournerais doucement vers moi
- Je stabiliserais sa position en plaçant sa joue sur sa main pour maintenir sa tête
- Je vérifierais que sa position permet une bonne respiration
Cette position éviterait que la langue ou d’éventuels vomissements n’obstruent les voies respiratoires.
Si la personne ne respirait pas, j’entamerais immédiatement une réanimation cardio-pulmonaire si j’y étais formé, ou je suivrais les instructions du régulateur des secours par téléphone.
En cas de crise d’épilepsie
Face à une personne qui présenterait soudainement des convulsions, je resterais calme et je prendrais les mesures suivantes :
- J’écarterais les objets dangereux autour d’elle
- Je ne tenterais pas de la maintenir immobile ou de mettre quelque chose dans sa bouche
- Je protégerais simplement sa tête en la soutenant délicatement ou en plaçant un vêtement plié dessous
- Je noterais la durée de la crise
- Une fois les convulsions terminées, je la placerais en position latérale de sécurité
En cas de malaise hypoglycémique
Si la personne était diabétique ou présentait des signes suggérant une hypoglycémie (tremblements, sueurs, pâleur, faim intense, confusion), et qu’elle était consciente, je pourrais lui donner du sucre :
- 3 morceaux de sucre
- Ou un verre de jus de fruit
- Ou une cuillère à café de miel
Je lui demanderais de le laisser fondre dans sa bouche pour une absorption plus rapide.
L’importance d’alerter les secours rapidement
Dans tous les cas de malaise qui me sembleraient sérieux, je n’hésiterais pas à appeler rapidement les secours :
- Le 15 (SAMU) pour une urgence médicale
- Le 18 (Pompiers) pour un secours d’urgence
- Le 112 (Numéro d’urgence européen) depuis un mobile
Lors de mon appel, je m’efforcerais d’être précis et concis :
- Je donnerais l’adresse exacte et les points de repère
- Je décrirais la situation : « Une personne a fait un malaise … »
- Je préciserais l’âge approximatif, le sexe et l’état de la personne
- Je détaillerais les symptômes observés et leur évolution
- Je mentionnerais les gestes que j’ai déjà effectués
- Je répondrais aux questions du régulateur et suivrais ses instructions
- Je ne raccrocherais que lorsqu’il me le dirait
Ce que je ne devrais pas faire
Certaines actions, bien qu’elles puissent sembler utiles, seraient à éviter car elles pourraient aggraver l’état de la personne :
- Je ne donnerais pas à boire ou à manger à une personne inconsciente ou semi-consciente
- Je n’administrerais aucun médicament sans avis médical, même si la personne en demandait
- Je ne déplacerais pas une personne ayant fait une chute, sauf en cas de danger immédiat
- Je ne pratiquerais pas de massage cardiaque ou de bouche-à-bouche sans y être formé, sauf sur instruction précise du régulateur des secours
- Je ne laisserais pas la personne seule, sauf nécessité absolue pour aller chercher de l’aide
Comment me préparer à faire face à ce type de situation
Pour être plus efficace si je me retrouvais confronté à une telle situation, je pourrais :
- Suivre une formation aux premiers secours (PSC1) auprès d’organismes comme la Croix-Rouge, la Protection Civile ou les pompiers
- Télécharger l’application « SAMU Urgences » sur mon smartphone
- Garder en mémoire les numéros d’urgence
- Conserver une couverture de survie et une trousse de premiers secours dans ma voiture et chez moi
- M’informer sur les gestes qui sauvent via des ressources fiables
Conclusion
Face à une personne qui fait un malaise, ma réaction rapide mais réfléchie pourrait faire une réelle différence. Sans être secouriste, je pourrais apporter une aide précieuse en sachant reconnaître les signes de gravité, en appliquant quelques gestes simples et en alertant efficacement les secours.
Je garderais toujours à l’esprit que mon rôle principal serait d’assurer la sécurité de la personne, de la réconforter et de faciliter l’intervention des professionnels. Dans le doute, je n’hésiterais jamais à appeler les secours, qui sauraient me guider par téléphone.
Enfin, je me souviendrais que la meilleure façon de me préparer à ces situations serait de suivre une formation aux premiers secours, qui me donnerait les compétences pratiques et la confiance nécessaires pour agir efficacement en cas d’urgence.
Rappel important : Cet article est rédigé uniquement à titre informatif et de sensibilisation. Il ne remplace en aucun cas une formation aux premiers secours. En cas d’urgence, appelez immédiatement les services de secours.